Après le Super Tuesday, l'opposition Trump/Biden presque certaine
- Noé Renard
- 6 mars 2024
- 3 min de lecture
L’année 2024 est marquée par un événement majeur de la politique intérieure américaine, les élections présidentielles. Depuis 4 ans, Joe Biden est à la tête du pays, et a décidé de se présenter à sa réélection en novembre. Face à lui, l’ancien président, Donald Trump, semble être le candidat républicain favoris. Mais certaines personnalités résistent et tentent de renverser la donne. C’est là tout l’enjeu de cette période de primaire, déterminer qui représentera chaque parti lors de l’élection présidentielle.

Les primaires rassemblent donc dans chaque États, les membres des deux partis politiques, Républicains et Démocrates, qui votent pour désigner leur représentant favori. En fonction du nombre de voix pour chaque candidat, un certain nombre de délégués sont attribués aux États de manière proportionnelle. Dans certains États, le candidat arrivant en tête récupère l’ensemble des délégués.
L’ensemble de ces personnes se rassemblent ensuite, lors d’une Convention nationale, organisée par les partis, durant lesquelles sont désignés les candidats de chacun des partis, au regard des résultats obtenus par chacun dans chaque État du pays. Elles se dérouleront en juillet pour les Républicains dans le Wisconsin et en août pour les Démocrates dans l’Illinois.
Ce mardi 5 mars 2024 se déroulait le traditionnel Super Tuesday, une journée lors de laquelle des primaires sont organisées en simultané dans un grand nombre d’État américains, et notamment certains États clés dans cette course à la présidentielle. Cette journée est très significative dans le cycle électoral en raison du nombre de délégués qu’elle permet d’obtenir. Cette importante journée, se déroule généralement le premier mardi du mois de mars précédent l’élection, c’est pourquoi elle porte ce nom, le Super Tuesday.
Revenons sur ce dernier Super Tuesday entre tradition et compétition, et les résultats obtenus par chacun des candidats.
Que ce soit du côté de Joe Biden ou de celui de Donald Trump, ce mardi de primaires n’a été qu’une certaine formalité, confortant encore un peu plus leur position de favoris pour participer aux élections de 2024. C’est un duel retour qui s’annonce entre les deux grands rivaux.

Chez les démocrates, 16 États étaient appelés à voter, ce qui représentait environ 1400 délégués à pourvoir. Sans beaucoup de surprises, Joe Biden, n’ayant fait l’objet d’aucune opposition sérieuse, a remporté l’intégralité des États (Californie, Utah, Colorado, Texas, Arkansas, Oklahoma, Minnesota, Iowa, Massachusetts, Tennessee, Alabama, North Carolina, Virginia, Vermont, Maine). Joe Biden n’a connu qu’une défaite, au sein du territoire d’Outre-mer des Samoa américaines, remporté par Jason Palmer. Mais cela n’a aucune incidence sur sa victoire certaine, il devrait donc être le candidat du parti Démocrate lors des élections en novembre prochain. Sur le réseau X, le président sortant a remercié ses électeurs et a implicitement qualifié Trump d’antidémocrate : « Chaque génération se trouve confrontée à un moment où elle doit défendre la démocratie. C’est notre combat ».
Du côté des Républicains, Donald Trump est vainqueur dans 14 États des 15 États ayant voté hier pour la répartition de 865 délégués : la Virginie, la Caroline du Nord, l'Oklahoma, le Tennessee, le Maine, l'Arkansas, le Massachusetts, l'Alabama, le Minnesota, le Colorado, le Texas, la Californie, l'Alaska et l'Utah. Donald Trump devrait rapidement finir par remporter la primaire républicaine en atteignant le seuil de 1215 délégués, la majorité requise, dès la mi-mars. Ce mardi soir, l’homme politique aux 91 chefs d’accusation, a déclaré avoir passé une « nuit incroyable », en ne mentionnant en aucun cas Nikki Haley, mais en réaffirmant sa victoire certaine.
Nikki Haley, ancienne ambassadrice des États-Unis et dernière rivale de l’ex-président, s’est imposée dans le Vermont. Même si cet État n’est nullement stratégique (car très peu peuplé), il souligne qu’une opposition encore relativement sérieuse à Donald Trump a persisté. La candidate républicaine ne s’est pas exprimée ce mardi soir, mais son équipe de campagne a toutefois précisé qu’il subsiste encore « un grand nombre d’électeurs républicains exprimant de profondes inquiétudes vis-à-vis de Donald Trump ». Les témoignages de républicains, envisageant de voter pour Joe Biden en cas de victoire de Trump aux primaires, se multiplient sur les réseaux sociaux et les médias, ce mercredi 6 mars, au lendemain du Super Tuesday. Ce mercredi, à 16h20, Nikki Haley a officiellement mis un terme à sa campagne, laissant Donald Trump seul en lice pour la présidentielle : « Le temps est venu de suspendre ma campagne ».
C’est donc une opposition entre Donald Trump et Joe Biden qui s’annonce plus que probable pour ces élections américaines de novembre 2024. Selon un large sondage Statista réalisé en janvier 2024, Donald Trump serait crédité de 45,8% des intentions de vote contre 44,7% pour Joe Biden. Un écart très faible qui souligne l’indécision et l’incertitude vis-à-vis de ces prochaines élections. Seule une décision de justice pourrait empêcher Trump de se présenter.
très intéressant !