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L'accord tripartite Aukus marque une collaboration dans le Pacifique.

Il y a tout juste 18 mois, l’Australie renonçait à un historique accord avec la France pour la fourniture de sous-marins, et se tournait alors vers une collaboration avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. L’annonce avait étonné, et légèrement dégradé les relations franco-australiennes, puisque cet accord représentait tout de même un bénéfice de 56 milliards d’euros pour Paris. Ce lundi 13 mars 2023, les 3 pays ont donc officialisé leur partenariat. Nous revenons sur les modalités et les enjeux.


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Le président américain Joe Biden, avec le Premier ministre australien Anthony Albanese et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, sur une base navale de San Diego, en Californie.

Sur la base navale américaine de San Diego en Californie, Joe Biden, Rishi Sunak et Anthony Albanese, le Premier Ministre australien, se sont réunis lors de la présentation d’un spectaculaire programme militaire des Etats-Unis dans le Pacifique. Les représentants des trois puissances y ont confirmer l’achat de 3 sous-marins nucléaires américains par Canberra dans un premier temps, pouvant être additionné à 2 dans le futur. Cette livraison aura lieu aux horizons des années 2030 dans le cadre du pacte de sécurité signé entre les 3 pays, intitulé Aukus (Australia, United Kingdom, United States).


“Nous sommes dans la meilleure position possible pour faire face ensemble aux défis d’aujourd’hui et de demain”, a déclaré Joe Biden, devant un sous-marin semblable à ceux qui seront livrés. Ces derniers possèdent les dernières technologies en date en matière de sécurité et de défense militaire sous-marine. Ce seront d’ailleurs les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui seront chargés de l’entretien des systèmes nucléaires des appareils.

De plus, les trois puissances travailleront mains dans les mains pour la création d’un nouveau modèle de sous-marins, qui sera baptisé SSN-Aukus et qui sera construit avec des composants exclusivement composés dans les pays de l’accord.


L'ensemble de ces accords seront très couteux pour l’Australie, puisqu’elle devra se doter de nouvelles technologies de fabrication navale. Et le pays devra également débourser, dans un premier temps environ 40 milliards sur les dix premières années, pour porter ensuite un total entre 268 et 368 milliards de dollars australiens pour l'horizon 2050. Comme l’explique le Premier Ministre, il s’agit du “plus gros investissement de toute l’histoire de la défense australienne”.

Rishi Sunak en a profité pour mettre en avant les efforts de son pays dans le développement du budget militaire de la défense et expliquait que cet accord de “défense multilatéral” était l’un des plus important depuis de nombreuses années.



Cet accord remet en avant les enjeux qui se jouent actuellement dans l’Océan Pacifique, avec la présence accrue de la Chine. Comme le rappel le Chef du gouvernement australien : “nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes pas en paix non plus”. En effet, l’association des trois puissances a pour but implicite de contrer l’expansion de l’influence militaire chinoise dans la zone. Le Président américain a d’ailleurs affirmé vouloir prévenir tout type de conflit dans la zone.


L'accord Aukus a évidemment été critiqué par Pékin qui expliquait s’inquiéter de l’évolution de la présence américaine notamment sur le plan des armements. Après des mises en garde de la Russie et de la Chine sur la prolifération du nucléaire dans la région indo-pacifique, l’AEIA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a promis de rester vigilante au sujet de l’évolution de la situation.

La France n’a pas réagi publiquement, puisque le Président Emmanuel Macron y était préparé. Il s’était rendu aux Etats-Unis et s’était entretenu au téléphone avec son homologue américain au sujet leur coopération dans les zones du Pacifique.


Ainsi, ces accords d’Aukus marque une nouvelle collaboration de grandes puissances dans l’Océan Pacifique. L'extension de l’influencen de l’”anglosphère” est illustré par cet évenement tout comme l’opposition au régime chinois.



Sources : Courrier International / France24 / Le Monde / Le Figaro

 
 
 

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