Une année qui débute sous les flammes
- Mathilde Lahaye
- 26 janv.
- 2 min de lecture

Le premier désastre météorologique de l’année a frappé les États-Unis, et plus particulièrement Los Angeles.
Depuis le 7 janvier, cette métropole californienne est en proie à des feux violents ayant ravagé plus de 160 km² de la région. Ces incendies ont causé la mort de 27 personnes, détruit de nombreuses habitations, et conduit à l'évacuation de dizaines de milliers de résidents, toujours incapables de retourner chez eux en raison du danger persistant. Des quartiers entiers ont été dévastés, notamment Pacific Palisades, l’un des secteurs les plus luxueux de la ville.
Mais au-delà des destructions matérielles, les conséquences sur la santé des habitants sont alarmantes. Une enquête menée par Le Monde et publiée ce lundi 20 janvier révèle que les fumées toxiques issues de la combustion des habitations libèrent des substances chimiques dangereuses telles que des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des dioxines et d’autres composés organiques cancérigènes comme le benzène, le formaldéhyde et le styrène. Ces substances sont connues pour affecter gravement les poumons, le cerveau, le foie et les reins.
La situation est aggravée par les problèmes d'eau potable. Le département de l’eau et de l’électricité de Los Angeles recommande de ne pas consommer l’eau, de ne pas la faire bouillir et même de limiter la durée des douches afin d'éviter tout risque d'infection.
Par ailleurs, la faune et la flore locales subissent des dommages considérables. L’Eaton Canyon, prisé par les randonneurs et caractérisé par son "chaparral", un écosystème typiquement méditerranéen résistant aux feux naturels, est désormais gravement touché par ces incendies trop fréquents.
Actuellement, cinq brasiers majeurs ravagent la région.
Sur le plan politique, cette tragédie a également alimenté les tensions. Le 8 janvier, le président Donald Trump a accusé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, d’être "responsable" des incendies, affirmant sur le réseau social Truth Social que ce dernier aurait refusé une mesure permettant une meilleure gestion de l’eau. Cependant, des experts, tels que Jeffrey Mount du Public Policy Institute of California, ont dénoncé ces déclarations comme étant infondées, affirmant qu'il n'existe aucun lien entre la gestion de l’eau et l’intensité des incendies.
Face à cette catastrophe d’une ampleur rare, les politiques sauront-ils mettre leurs différends de côté pour unir leurs efforts et gérer l'une des crises naturelles les plus destructrices de l'histoire de Los Angeles ?
Sources :
The New York Times
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