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Après deux semaines de conflit, le point sur la situation au Proche-Orient

Samedi 7 octobre, le parti terroriste gazaoui du Hamas a lancé une vaste offensive contre l’Etat d’Israël.

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Bombardement à Gaza - Source : Challenges

De nombreuses brigades d’Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste, ont attaqué par la voie terrestre le territoire israélien alors qu’une pluie de roquettes s’abattait dans le même temps sur le pays. Cette attaque, “Déluge d’Al-Aqsa”, est d’une ampleur inédite, les forces du Hamas ont franchi l’une des frontières considérées comme la plus protégée du monde et ont réussi à déjouer le système de défense anti-aérienne, Dôme de fer, de l’Etat hébreu.


Les villages frontaliers de la bande de Gaza ont été attaqués de manière très violente, de nombreuses exactions ont été commises par les gazaouis. Un festival de musique techno se déroulait à ce moment à Réïm, proche de la Bande de Gaza. Les violences qui y ont été commises illustrent les méthodes utilisées par le Hamas. Plus de 260 personnes y ont perdu la vie dans la confusion la plus totale face à un assaut rapide et minutieusement préparé. De nombreux enlèvements, exécutions, ont terrorisé les festivaliers.


Les autorités israéliennes recensent plus de 1300 morts dans cette attaque. Le ministère des Affaires étrangères français a annoncé hier, samedi 21 octobre, que 30 Français ont perdu la vie depuis l’attaque du 7 octobre, 7 autres ressortissants français sont toujours portés disparus, dont une femme qui a été emmenée “avec certitude” à Gaza, explique Emmanuel Macron.


L’horreur de cette offensive a été diffusée massivement, la moindre attaque a été filmée et utilisée en propagande sur les réseaux gazaouis, visant à valoriser les actions menées dans l’Etat hébreu lors de cette attaque surprise inédite depuis la création d’Israël, en 1948.


Face à cette attaque d’ampleur menée par le Hamas, Israël répond rapidement par l’opération « Glaives de fer », une forte contre-offensive. Avec ses équipements numériques et techniques de pointe, l’Etat hébreu, a procédé à de nombreuses séries de bombardements sur la bande de Gaza. Les dirigeants israéliens avaient en effet promis une “vengeance terrible”, le dimanche 8 octobre, au lendemain de l’attaque du Hamas. Les offensives de ces derniers ont déjà fait plus de 3800 morts.

Alors que les bombardements sont toujours aussi intenses, un siège total a été établi autour de la bande de Gaza. Les seuls passages possibles en Israël ont été bloqués, et Tel Aviv fait pression sur l’Egypte pour qu’elle empêche les fuites. Le gouvernement israélien a officiellement demandé aux populations du Nord de Gaza de se rendre vers le Sud, laissant présager une attaque par la voie terrestre. Cette stratégie d'attaque vient néanmoins d'être abandonné ont annoncé les autorités israéliennes ce mardi matin.




Face à ces événements, la communauté internationale est divisée. Des états occidentaux, tels que les États-Unis se tiennent pleinement aux côtés d’Israël. Ils assurent que l’Etat hébreu a le droit “de se défendre” face à l’attaque du Hamas. Le président américain, Joe Biden, s’est rendu sur place pour affirmer le soutien de son pays à Israël, mercredi 18 octobre. Il n’a rencontré que les dirigeants israéliens, et a négocié le passage de 20 camions humanitaires à Gaza par l’Egypte. Il a expliqué : "Justice doit être rendue. Mais je vous recommande de ne pas être consumés par la rage que vous éprouvez”, en appelant ainsi la bonne volonté de Benyamin Netanyahou. Le Congrès américain devrait voter sous peu la demande du Président d’un rehaussement du budget d’aide aux pays en guerre de 100 milliards de dollars, pour Israël, l’Ukraine et Taïwan.


Une déclaration commune de la France, l'Allemagne, les États-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni, publiée dès le 9 octobre affirme que ces Etats occidentaux "soutiendront les efforts d'Israël pour se défendre". Ils déclarent également "reconnaître les aspirations légitimes du peuple palestinien", tout en expliquant que "rien, jamais, ne justifie le terrorisme. Le Hamas n'offre rien d'autre au peuple palestinien que davantage de terreur et d'effusion de sang". Les dirigeants mettent en avant la notion “terroriste” associée au Hamas, notamment par l’UE, et expliquent qu’Israël peut s’en prendre aux combattants du Hamas qui ne prônent pas un Etat palestinien, mais seulement la destruction et la violence.


Certains Etats restent mitigés, notamment en interne, quant à l’apport d’un soutien total à l’Etat hébreu. En France, la classe politique s’est divisée, certains ne voulant pas reconnaître la mention de « terroriste » attribuée au Hamas par l’UE. De L’extrême droite jusqu’à la gauche modérée, tous se sont accordés pour dénoncer les crimes commis par le Hamas. Le président Emmanuel Macron est, ce mardi 24 octobre, en Israël. Il a affirmé son soutien aux victimes du conflit, a proposé que la coalition de lutte contre l'Etat Islamique puisse également lutter contre le Hamas.


Seuls les partisans de La France Insoumise n’ont pas reconnu le Hamas comme une organisation terroriste, faisant scandale. Comme avec Danièle Obono, députée LFI, qui a fait polémique en qualifiant le Hamas de « mouvement de résistance ». Ces propos, prononcés à l’antenne de Sud Radio, ont beaucoup fait parler, ayant même étaient dénoncés par Gérald Darmanin comme « apologie du terrorisme » auprès de la justice. Cela illustre la fracture idéologique entre les différents partis de la NUPES. Les Partis socialiste et communiste ont en effet suspendu jusqu’à nouvel ordre leur participation aux activités de l’intergroupe. On observe ainsi en France une véritable fracture quant au conflit israélo-Hamas.


À l’inverse, les États arabes du Proche-Orient ont affiché leur soutien au Hamas. Après le bombardement d'un hôpital à Gaza, mardi 17 octobre, des manifestations pro-Palestine se sont tenues dans de nombreux pays arabes. Syrie, Iran, Algérie, Yémen, Tunisie, … ont exprimé “leur solidarité totale et inconditionnelle avec le peuple palestinien”.


D'autres Etats préfèrent garder leurs distances avec le conflit, en adoptant une certaine neutralité et en valorisant la résolution du conflit par la paix.



En dénonçant un parti terroriste n’agissant pas pour les intérêts du peuple palestinien, l’UE, par la voix de Ursula von der Leyen a annoncé la mise en place d’une aide financière et d’un couloir humanitaire aérien avec la bande de Gaza. Cela dans l’objectif de soutenir les Palestiniens qui « l’ont aucun lien avec les motifs du conflit ». Cette liaison aérienne est mise en place entre l’Europe et l’Egypte, la semaine dernière, deux vols ont été annoncés. Les vivres qui sont transportés sont par la suite acheminés en camion jusque dans la bande de Gaza où plus de 2,4 millions de personnes attendent sont retenues.



Alors que le conflit israélo-Hamas fait rage, le nombre de morts ne fait qu’augmenter. Chaque jour, l’horreur frappe les populations. Les réactions internationales sont mitigées et les aides humanitaires arrivent au compte-goutte.

Sources : Le Monde / FranceInfo / Le JDD / RTL / Ouest France / Commission Européenne 

 
 
 

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