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Après la mort de centaines de migrants en mer, les responsabilités restent à définir.

Après le naufrage d’un bateau en provenance de Libye en Grèce, une enquête dépasse les frontières et intervient au niveau européen. Notre journaliste est en Grèce et nous informe de l’évolution de la situation.

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Le bateau Adriana repéré par les gardes-côtes grecs - Source : L’Echo

Le 13-14 juin dernier un bateau contenant plus de 750 personnes s’est échoué au large de la Grèce. Il s’agit du plus gros naufrage d’un bateau de migrants depuis 2016. On dénombre plus de 600 morts.

La médiatrice européenne Emily O’Reilly, dont le rôle est de faire le lien entre les citoyens et les institutions européennes, a donc annoncé plus d’un mois après, ce mercredi 26 juillet, vouloir ouvrir une enquête afin de « clarifier le rôle » de Frontex dans cette affaire.


Frontex est l'agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes. Créée en 2004, elle permet de venir en aide aux États membres de l'UE et de nombreux pays associés à l'espace Schengen pour protéger les frontières extérieures de l'espace de libre circulation de l'UE. La médiatrice a donc tenu son rôle dans l’affaire et a demandé des comptes aux institutions et aux agences de l’UE.

« Alors que le rôle des autorités grecques fait l’objet d’une enquête au niveau national, celui de Frontex dans les opérations de recherche et de sauvetage doit également être clarifié », a souligné dans un communiqué Emily O’Reilly. Elle ajoute par la suite « qu’il a été signalé que Frontex avait bien alerté les autorités grecques de la présence du navire et proposé son assistance ; mais, ce qui n’est pas clair, c’est ce qu’elle aurait pu ou aurait dû faire d’autre ».

Hans Leijtens, le dirigeant actuel de Frontex a assuré vouloir coopérer « en toute transparence » à cette enquête. De ce fait, il ajoute sur Twitter « Si nous ne coordonnons pas les opérations de recherche et de sauvetage, sauver des vies en mer est essentiel. Nous apportons une aide aux autorités nationales lorsque cela est nécessaire ».


Ce chalutier venait de Libye et était surchargé de migrant, sur 750 passager seul une centaine ont survécu. Depuis le drame, des interrogations ont été menées, mais dans la lenteur et sans résultat concret pour le moment indique Mme O’Reilly. Elle prend donc les commandes, aux côtés du médiateur grec Andreas Pottakis, qui est selon elle compétant pour pouvoir examiner la manière dont les autorités grecques se sont occupées du bateau qui se nommait Adriana.


Mi-juillet dernier les eurodéputés ont demandé l’élaboration d’une « stratégie de recherche et de sauvetage fiable et permanente » des migrants en Méditerranée. En appuyant le fait que plus de 27 600 personnes ont disparu en Méditerranée depuis 2014.


Sources : Le Monde


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