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COP28 à Dubaï, un lieu très discuté ...

La COP28, après l’Egypte, se dirige vers l'est pour atterrir le 30 novembre prochain à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

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Le président de la COP est le Sultan Ahmed Al Jaber, qui est le PDG de la Compagnie nationale pétrolière, Abu Dhabi National Oil Company, l'une des plus grandes compagnies nationales du Proche-Orient, avec une capacité d'extraction de pétrole de 4 à 5 millions de barils par jour. Cependant, il n'occupe pas que ce poste : il est également le cofondateur et le dirigeant de Masdar, l'un des leaders mondiaux en matière d'énergies renouvelables.


L'objectif principal de cette COP28 est d'obtenir un accord négocié entre les Etats participant, comme il y a deux ans lors de la décision finale de la COP de Glasgow, où les gouvernements se sont mis d'accord sur l'objectif de sortie du charbon sans captage et stockage du CO2. Cette fois-ci, l'enjeu principal est d'obtenir un engagement similaire pour le pétrole et surtout le gaz naturel, souvent présenté comme une énergie de transition dans le monde, mais la durée et les quantités concernées par cette transition ne sont pas encore énoncées à ce jour. Il est important de rappeler que les Émirats arabes unis font partie du G17, qui regroupe les pays dont les économies dépendent le plus de la production ou de l'exportation d'énergie fossile. On retrouve les principaux au Proche-Orient, mais aussi en Afrique et dans les pays développés tels que l'Australie ou la Norvège, sans oublier la Russie, qui est la seule à exporter à la fois du pétrole, du gaz et du charbon. Le G17 est un ensemble de pays connus pour s'opposer ou freiner les négociations climatiques concernant les énergies fossiles. Leur argument principal est souvent de reporter cette charge à plus tard. En plaçant le sommet de la COP28 dans un pays du G17, les politiques attendent un électrochoc.


Il faut également noter que les Émirats ont déjà entamé le virage du côté des investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, comme le souligne le journal Le Monde, c'est la voie des investissements dans les activités pétro-gazières qui pose problème. Ces investissements sont déjà loin derrière les pays développés, mais les pays en voie de développement les reportent le plus possible.


Même si, au lancement de cette COP28, elle peut paraître douteuse, il ne faut pas parier sur son échec, puisque nous avons nous-mêmes, à notre niveau, notre part de responsabilité dans le prolongement de l'industrie pétro-gazière.

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