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En Cisjordanie, des violences entre Israël et Palestine font rage

Dernière mise à jour : 9 juil. 2023

Ce lundi 3 juillet, Israël a mené une opération militaire en Cisjordanie, territoire en grande partie occupé par les Palestiniens. Plusieurs centaines de soldats et des moyens techniques importants sont actuellement engagés sur ce territoire.

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Un homme masqué devant un brasier lors des affrontements à Jénine - Source : AFP

Ces événements violents surgissent actuellement proche de la ville de Jénine en Cisjordanie. Il s’agit de la plus importante incursion israélienne sur ce territoire depuis environ 20 ans, rapportent certaines sources. Les fusillades et les explosions ont fait rage ce lundi notamment dans le camp de réfugiés de la ville, où des groupes armés palestiniens évoluent et se développent.

Dans ce camp résident plus de 18 000 Palestiniens, qui ont en partie évacué la zone, comme le précise le gouverneur adjoint de Jénine, Kamal Abou al-Roub : "Environ 3 000 personnes ont déjà quitté le camp".

Les autorités israéliennes ont annoncé s’être attaqué à la mosquée du camp et à une "infrastructure terroriste" servant de quartier général à la "Brigade de Jénine", une milice armée locale.


Le Nord de la Cisjordanie occupée avait récemment été le théâtre de violences à l’encontre des Israéliens et d’attaques anti-palestiniennes de la part de colons juifs. C’est donc dans un but de "sécurisation" que la "brigade" israélienne est engagée en Cisjordanie. De son côté, le ministre palestinien des Affaires étrangères a dénoncé une "guerre ouverte contre la population à Jénine".


Le Premier Ministre israélien, Benjamin Nentayahu a déclaré dans un communiqué que les forces "sont entrées dans le nid de terroristes à Jénine […], elles sont en train de détruire des centres de commandement et de s'emparer d'une quantité d'armes considérable".


Sans pouvoir se défendre et en guise de résistance, les Palestiniens "lançaient des pierres sur les soldats israéliens, sous un ciel noirci par la fumée des explosions et des barricades en feu" décrit l’Agence France Presse.


Le bilan de l’intervention de lundi est lourd. Au moins 9 Palestiniens ont été tués, et plus de 100 ont été blessés par les fusillades et les bombardements. Parmi eux 20 sont dans un état grave, comme l’explique dans un communiqué le Ministère palestinien de la Santé. Les hôpitaux ont été submergés par une vague de blessés. C’est l’un des pires événements meurtriers des dernières années dans le pays.


Richard Hecht, porte parole de l’armée israélienne, a expliqué que l’opération visait uniquement des "cibles spécifiques" et non des habitants. Aucun calendrier n’a été publié pour cette attaque, mais l’effet de surprise a, selon lui, permis de neutraliser des individus dangereux.

De l’autre côté, de nombreux Palestiniens ont promis des représailles aux autorités israéliennes.


Le lendemain de cette attaque, mardi, une attaque à la voiture bélier a fait 7 blessés à Tel-Haviv. Les motivations et le mobile de cet attentat n’ont pas été explicités par la police. Il pourrait s’agir d’une vengeance palestinienne.


Certains pays du Moyen-Orient et de la communauté internationale ont réagi publiquement aux attaques menées par Tel-Haviv. La Jordanie parle d’une "violation flagrante du droit international humanitaire", appelant à cesser toutes les violences. Tout comme les Émirats Arabes Unis, alliés d’Israël, qui demande à "s'abstenir de toute action exacerbant les tensions". La Ligue Arabe a annoncé s’être réunie d’urgence ce mardi 4 juin.

Les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël tout en rappelant "l’impératif de prendre toutes les précautions possibles pour éviter la mort de civils".

De son côté, le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a appelé au calme et à la fin immédiate des violences, alors que des tensions israélo-palestiniennes donnent lieu à des événements meurtriers.


Cette attaque s’inscrit dans un conflit de longue date, entre Israël et la Palestine, qui chaque année tue plusieurs centaines de personnes.

Sources : France 24 / BFM / UN News / Huffington Post / AFP

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