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En Turquie, la réélection d'Erdogan dans un élan de continuité

En Turquie, alors que Recep Tayyip Erdogan est à la tête du pays depuis plus de 20 ans, les élections présidentielles, qui représentaient un enjeu majeur pour l’avenir du pays, se sont déroulées hier.

Erdogan devant ses sympathisants le dimanche 28 mai - Source : Courrier International

Le premier tour des élections s’est déroulé le dimanche 14 mai 2023, en même temps que les élections législatives.


Ce jour, le résultat, s'est avéré être très serré entre le Président sortant et son adversaire principal, Kemal Kiliçdaroglu. En effet, Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête avec près de 49,4% des voix, plus de quatre points devant son opposant. Cela a poussé la commission électorale nationale turque a organisé un second tour, qui s’est déroulé ce dimanche 28 mai.


Recep Tayyip Erdogan est au pouvoir depuis 20 ans, il avait déjà effectué deux mandats à la tête de la Turquie. Son pouvoir était de plus en plus critiqué par la population et par l’opposition, ses décisions se sont durcies en matière de religion ou de politique extérieure par exemple, au point d’être qualifié par certains d’extrémiste.


Ce dimanche 29 mai a néanmoins révélé l’attachement de la population à ce président tant critiqué puisqu’il a été réélu avec 52% des voix. Son opposant principal, Kemal Kiliçdaroglu, qui est à la tête d’une coalition de 6 partis sociaux-démocrates, a affiché un score de 48%. Il était pourtant placé favori avant le déroulement de l’élection. Il avait d’ailleurs tenté d'adapter son programme durant l’entre-deux tours.


Malgré un score serré, le président sortant s’est réjoui de sa victoire. Il a par ailleurs affirmé : « que chaque élection est une renaissance » alors que le résultat est déjà contesté par une partie de la population. Aussi, il ajoutait :

« Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années ».

À l’internationale, les dirigeants occidentaux ont félicité Erdogan pour sa réélection bien que des différents existent dans les relations diplomatiques. La Turquie est effectivement membre de l’Otan, et tente de limiter l’extension de l’alliance, comme avec le cas de la Suède.


Le chef de l’État sera donc investit ce vendredi 2 juin à Ankara, au lendemain de l’investiture du parlement dont la majorité est favorable à la politique d’Erdogan. Il occupera cette fonction pendant 5 ans.

Pour gagner la confiance de la population, il devra répondre à des problématiques au cœur des préoccupations des turcs. Les attentes sont fortes en matière de lutte pour redresser l’économie et combattre l’inflation, qui s’élève à l’heure actuelle à plus de 40%.


Le peuple aura l’occasion d’exprimer à nouveau son intention, dès mars 2024, avec des élections municipales qui pourront à nouveau changer l’avenir du pays.

Sources : Le Point / Courrier International / Le Monde / HugoDécrypte

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