L'hydrogène une énergie en compétition ?

Notre vieux continent est actuellement à la pointe au niveau de la production d’hydrogène mais il est de plus en plus rattrapé par les États-Unis et la Chine. L'Europe ne veut pas revivre le même échec qu’avec l'énergie solaire et perdre de nouveau l’avance qu’elle a sur le marché des technologies d’avenir.

C’est une machine de la taille d’une caravane qui met en jeu l’avenir de notre planète. En effet cet électrolyseur permet de transformer de l’eau en hydrogène grâce à de l’électricité. Ce gaz a pour objectif de remplacer l’essence très polluante actuellement. Il servira donc à propulser les avions, bateaux, camions mais aussi à faire tourner les usines chimiques ou sidérurgiques. Dans le secteur de l’hydrogène les entreprises européennes sont les leaders depuis quelques années. Mais cela ne va pas durer puisque pendant que l’ UE était occupée à règlementer la future filière d’hydrogène les entreprises chinoises et américaine ont mis les bouchées doubles pour s’imposer à leur tour.

La Chine premièrement est en plein développement de ces technologies puisque ces dernières années elle n’avait pas réussi à dépasser les génies allemands et norvégiens. Mais pourtant elle est à l’heure d’aujourd'hui moins cher et tout autant performante que ceux-ci. D'autant plus que la part de la Chine dans l’exportation d’électrolyseurs à l’international a bondi pour atteindre plus de 25 %, d’après les chiffres de l’Institut pour l’économie allemande (IW). Dans le même temps, cette part se contractait sous les 9 % en Allemagne. “Cette tendance s’est encore accélérée dernièrement”, souligne Thilo Schaefer, chercheur à l’IW.

D'un autre coté nous avons les Etats-Unis. Récemment, Biden a promis d’importantes subventions en faveur des projets liés à l’hydrogène. Mais il précise cependant que ces subventions fonctionnent seulement pour les fabricants dont les sites de production sont sur place aux Etats Unis. Ce programme de soutien pousse les entreprises et si l'Europe ne réagit pas rapidement beaucoup d’investissements vont partir aux Etats Unis.

Pour faire face à ces productions massives l’UE doit doper la production en série. Ceci permettrait d’éviter un nouvel échec.

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