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Le Pérou s’embrase après la destitution et arrestation du président Pedro Castillo.

Après seulement seize mois de mandat, il y a lui-même mis fin mercredi 7 décembre, lors d’un épisode confus, provoquant sa destitution et, dans la foulée, son arrestation, après une tentative téméraire.


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En effet, il a provoqué la rage de tous les représentants politiques présents en voulant se maintenir au pouvoir tout en rompant l’ordre constitutionnel. Dans un effort de dernière minute pour se sauver de la destitution, l’ancien président avait annoncé la dissolution du Parlement quelques heures seulement avant que ce dernier ne se réunisse pour débattre de son sort.

Il avait également annoncé la mise en place d’un « gouvernement d’urgence exceptionnel » visant à « rétablir l’État de droit et la démocratie », assurant vouloir « convoquer dans les plus brefs délais un nouveau Congrès doté de pouvoirs constituants pour rédiger une nouvelle Constitution dans un délai ne dépassant pas neuf mois ».

« Le système judiciaire, le pouvoir judiciaire, le ministère public, le Conseil national de la justice, la cour constitutionnelle sont déclarés en réorganisation », avait-il également précisé.

C’est désormais la vice-présidente, Dina Boluarte, qui occupe le fauteuil présidentiel, après que le Congrès a voté la destitution de ce président de gauche pour « incapacité morale permanente ». Cette femme de 60 ans a convoqué « une trêve politique afin d’installer un gouvernement d’union nationale ». Elle a prêté serment mercredi après-midi, tournant la courte page de la présidence de M. Castillo, marquée par des scandales de corruption et un conflit permanent avec le Congrès.


L’arrestation, du désormais ex-chef de l’État, a provoqué une vague de manifestations de ses supporteurs qui ont déjà fait sept morts et des dizaines de blessés. La presse péruvienne défend cependant la nouvelle présidente, Dina Boluarte.


Deux personnages a retenir :


- M. Castillo : Entré en fonctions en juillet 2021, M. Castillo avait déjà échappé à deux motions de destitution pour “incapacité morale” --qui ont déjà fait chuter deux présidents en exercice, Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020, dont la dernière en mars 2022. Il lui était notamment reproché des crises ministérielles à répétition et la formation de quatre gouvernements en huit mois, fait inédit au Pérou.


- Dina Boluarte : Elue en juillet 2021 aux côtés du désormais ancien président de gauche et issue du même parti d’inspiration marxiste (Peru libre) que lui, elle est la première femme à diriger le pays.



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