Une catastrophe ferroviaire secoue la Grèce
- Noé Renard
- 6 mars 2023
- 2 min de lecture
Alors que cet accident est survenu il y a une semaine, le 28 février 2023, nous revenons sur les circonstances, les bilans et les conséquences de cette tragédie.

Le mardi 28 février, à 23h30 heure locale, un train Intercity contenant 352 passagers et employés entre en collision avec un transporteur de fret se trouvant dans le sens inverse et sur la même voie. Cet événement s'est produit en Thessalie, dans le centre de la Grèce, à environ 380km de la capitale, Athènes.
Pulvérisés par le choc, les deux locomotives et les premiers wagon du train de passagers déraillent. C'est dans ces wagons que se trouvait la majorité des victimes, dont un grand nombre d'étudiant rentrant de leur week-end prolongé dans la capitale.
C'est accident est le plus grave qu'est connu la Grèce dans toute son histoire ferroviaire. Dans ce décor chaotique ont perdu la vie près de 57 personnes selon un bilan de la police publié le 1er mars.
Le lendemain alors que le peuple apprend la nouvelle, le Ministre grec des Transports, Kostas Karamanlis, se rend sur place et y annonce sa démission : « Quand quelque chose d'aussi tragique se produit, il est impossible de continuer à vivre comme si cela ne s'était pas produit », déclare-t-il aux journalistes. En ajoutant que l'Etat assumait ses responsabilités quant à l'échec de la modernisation du réseau ferré.

Mercredi, ce sont des explications au sujet des causes de ce drame que le Premier Ministre , Kyriakos Mitsotakis, a énoncé. En effet, celui-ci expliquait la responsabilité du chef de gare de Larissa, qui, par une simple erreur humaine, a été la cause d'un immense désastre. Ce dernier à d'ailleurs été arrêté pour homicide involontaire, après avoir avoué une erreur.. La police grecque a également perquisitionné la gare ferroviaire de Larissa pour espérer trouver des éléments utiles à l'enquête.
Cet accident historique a provoqué une large vague de colère dans le pays. Dès le lendemain, des habitants de Larissa ont manifesté en dénonçant la privatisation des chemins de fers et l'inaction du gouvernement dans la restauration des infrastructures usées. De plus, à Athènes, des rassemblement se sont tenus devant le siège de la compagnie Hellenic Train. Des violences ont eu lieu, comme à Thessalonique où des affrontements ont eu lieu.

Le jeudi suivant la catastrophe, le trafic ferroviaire était paralysé après un appel à la grève des syndicats de cheminots du pays pour mettre en avant "le manque de respect dont ont fait preuve les gouvernements au fil du temps envers les chemins de fer grecs".
Le président du syndicat des cheminots a lui aussi dénoncé un grand manque de sécurité sur la ligne où est survenue la collision et sur le reste du réseau.
Par ailleurs, il y a tout juste trois semaines, les représentants syndicaux de la compagnie des chemins de fer Hellenic Train, avaient mis en avant un danger grandissant.
Par mesure de sécurité, des lignes ferroviaires comme le RER athénien ont été placé en contrôle pour pouvoir vérifier l'état du système de sécurité des transports en commun.
Sources : Ouest-France / Le JDD / FranceInfo / 20 Minutes / Le Monde
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