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Une entrée officielle de la Finlande dans l'Otan

Dernière mise à jour : 22 avr. 2023

Le 4 avril 1949 à Washington, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord naissait. Ce mardi 4 avril, alors que nous célébrons les 74 ans de l’alliance militaire, un 31e membre vient d’être intégré dans l’Otan, il s’agit de la Finlande.

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Cérémonie d'intégration de la Finlande, le mardi 4 mars 2023 à Bruxelles

En mai 2022, le pays scandinave avait déposé un dossier d’adhésion, deux mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette dernière étant un pays limitrophe de la Finlande, les autorités finlandaises avaient souhaité sécuriser les intérêts de leur pays. En effet, le conflit a précipité les décisions des pays scandinaves (Suède et Finlande) à déposer des candidatures d’adhésions, alors que la Russie reproche à l’Otan de s’être trop étendu aux alentours de ses frontières et de son “étranger proche”. Les négociations ont été dures, notamment avec la Turquie et la Hongrie, qui bloquent encore aujourd’hui l’adhésion de la Suède.


Cette adhésion s’est matérialisée par la transmission des documents d'intégration au secrétaire d’Etat américain en charge de la démocratie, Antony Blinken. “Nous déclarons la Finlande 31e membre de l'Alliance avec la réception de ces documents”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine ce mardi à Bruxelles, au siège de l’Otan. Le ministre de la Défense finlandais affirmait qu’il s’agit “d’un grand jour pour la Finlande”.


A 15h30, le drapeau de la Finlande a été hissé aux côtés du français et de l’estonien. Le secrétaire général de l’alliance affirmait alors : “La Finlande est maintenant en sécurité”. Désormais, le pays du Nord de l’Europe est protégé par l’article 5 du traité de l’Otan, lui assurant une riposte militaire des membres de l’alliance en cas d’attaque à son encontre.


Cet événement rappel que l’organisation est encore en expansion. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, l’a à nouveau rappelé et a affirmé que “l'Ukraine deviendra membre de l'Alliance”, mais qu’il fallait pour le moment continuer à la soutenir en tant qu’un pays indépendant et souverain.


Sans étonnement, la Russie s’est mécontentée de cette adhésion. Elle a explicité les menaces que ce changement pourrait faire peser sur Moscou. Les autorités y ont annoncé qu’elles allaient prendre des “contre-mesure” pour faire face à cette “atteinte à la sécurité” du pays. Cela s’organisera en fonction de l’importance des investissements militaires de l’alliance dans le pays.


Après le Conseil des Ministres, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a réaffirmé que la Russie est la fautive, et que c’est son agression en Ukraine qui provoque un “besoin de sécurité” de la part des pays européens. Il a également rappelé des principes simples : “L'Otan est une alliance de sécurité. Il suffit que la Russie n'agresse personne pour qu'il n'y ait pas de guerre”.


Alors que la Finlande ne s’était alignée dans aucune politique militaire depuis plus de trente ans, cette sortie de l’état de neutralité provoque une réelle perte d’influence de la Russie dans la région. En effet, depuis la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS, plusieurs anciennes républiques soviétiques avaient décidé d’intégren l’Otan. C'est notamment le cas des trois pays baltiques, Estonie, Lituanie et Lettonie, qui avaient rejoint l’organisation en 2004. Alors que Poutine entendait élargir son influence avec le conflit en Ukraine, l’entrée de la Finlande constitue à nouveau un coup à l’encontre

de la Russie.


En ce qui concerne la sécurité finlandaise, bien que protégé déjà par la garantie européenne, l’entrée dans l’alliance dont le garant sont les Etats-Unis permet une véritable garantie de sécurité, notamment grâce à l’armement nucléaire américain. Désormais, la dissuasion nucléaire s’applique aussi en Finlande.


Ainsi, à travers cette adhésion, la Finlande se place au centre d'enjeux continentaux et internationaux. D'un côté, une entrée précipitée par un conflit russo-ukrainien, et de l'autre, des avantages conséquents découlant de cette adhésion.



Sources : France Info / Le Figaro / Sud-Ouest / Le Parisien

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